L’Inspection Générale de l’Education Nationale (IGEN) des Comores a été insérée dans le système éducatif du pays par l’arrêté n° 87-11 / MEN du 06 novembre 1987, Portant organisation du Ministère de l’Education Nationale.
Elle a ensuite été structurée par le décret n° 93-043 / PR, du 09 mars 1993, Fixant organisation et attributions de l’Inspection Générale de l’Education Nationale.
L’IGEN a enfin été intégrée dans la loi n° 94 – 035/AF, du 20 décembre 1994, portant orientation sur l’éducation.Dans son Titre 5 « L’évaluation » (articles 54 à 59), ladite loi a attribué à l’IGEN la mission d’évaluation du fonctionnement du système éducatif, portant sur les élèves, les personnels, les établissements, les services extérieurs et l’administration centrale. L’IGEN doit ainsi, chaque année, rendre compte de la mise en œuvre des objectifs nationaux d’éducation et des résultats obtenus.
Sur la base de l’organisation institutionnelle du système éducatif comorien, issue de la Constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001, les structures initialement relevant de l’IGEN ont été réparties (i) en un niveau central placé dans l’administration du Ministère de l’Education Nationale (MEN), défini comme étant l’Inspection Générale de l’Education Nationale, et (ii) en un niveau décentralisé composé des encadreurs pédagogiques du primaire et du secondaire, relevant des Commissariats en charge de l’Education dans les Îles Autonomes (CEIA).
Avec la révision de la Constitution de l’Union des Comores de mai 2009, les matières relevant de la compétence des îles autonomes dans le domaine de l’éducation ont été revues (article 9). Cela a conduit à une réforme qui a abouti à l’unification des deux niveaux mentionnés plus haut (central et décentralisé) dans la seule structure de l’Inspection Générale de l’Education Nationale (IGEN), qui relève du Ministère de l’Education Nationale (MEN).
Cette réforme visant à l’unification de l’IGEN a été intégrée dans les résolutions prises par le Ministre de l’Education Nationale et les Commissaires en charge de l’Education dans les Îles Autonomes, dans le cadre de la 7èmeConférence nationale de l’Education (CNE), tenue à Moroni du 23 au 26 septembre 2011.
La réforme a par la suite été formalisée par :
Sur cette base, les missions de l’IGEN sont conformes à l’article 18 du décret N° 08 – 020 / PR du 04 mars 2008, Portant Organisation et missions du Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Les dernières évolutions de l’IGEN concernent l’organisation de son architecture, allant du Ministère de l’Education Nationale (MEN) aux Circonscriptions d’inspection pédagogique régionales (CIPR), ainsi quela définition de ses missions.
L’architecture de l’IGEN est déterminée par le décret n° 06-215 / PR, du 18 décembre 2006, Fixant le Statut particulier des fonctionnaires du cadre « Inspection et Conseil de l’Education nationale » qui, en son article 1er, précise :
« Le cadre « Inspection et conseil de l’Education nationale » comprend les corps suivants :
Sur le plan physique, et au vu du décret n° 14-147 / PR du 20 septembre 2014, Modifiant le décret n° 93-044 / PR du 10 mars 1993, portant création des Circonscriptions d’Inspection Pédagogique Régionales pour les Enseignements Préscolaire et Elémentaire :
Article 1er : Chaque CIPR est placée sous la responsabilité d’un Inspecteur pédagogique régional nommé parmi les Inspecteurs pédagogiques de l’enseignement du 1er et du 2nd degré (…)
Article 2 : Il est créé vingt-huit (28) Circonscriptions d’inspection pédagogique régionales, ainsi réparties :
Il est à noter que le décret n° 14-147 / PR du 20 septembre 2014 a fait passer le nombre total des CIPR de 18 à 28. Au niveau des îles, le nombre des CIPR est passé de 11 à 16 à Ngazidja, 05 à 09 à Ndzuani et de 02 à 03 à Mwali.
Par ailleurs, en application à ce décret, l’arrêté n° 14-034 / MENRCAJS/CAB du 04 novembre 2014, Portant réorganisation des Circonscriptions d’Inspection Pédagogique Régionale (CIPR) a procédé à la répartition des CIPR, des zones pédagogiques et des localités, par rapport à l’organisation territoriale du pays.
Cette répartition s’est faite en conformité aux résolutions de la 7ème Conférence Nationale de l’Education, notamment en leur Chapitre 3, Le réaménagement de la Carte scolaire, pour lequel :
« Pour réaménager la carte scolaire, les mesures suivantes sont retenues : (…) 2) Faire correspondre les Zones pédagogiques avec les Communes (…) – 4) S’appuyer sur la loi cadre n° 11-006 /AU du 02 mai 2011, Portant organisation territoriale pour réaménager les CIPR ».
Voir l’organigramme de l’Inspection Générale de l'Education [IGEN]
Au vu du Titre IV, Article 18, du décret N° 08 – 020 / PR du 04 mars 2008, Portant Organisation et missions du Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique :
« L’Inspection Générale de l’Education Nationale est placée hors hiérarchie, sous l’autorité directe du Ministre de l’Education Nationale.
L’Inspection Générale de l’Education Nationale exerce des fonctions d’expertise, d’encadrement et d’évaluation, et a pour missions de :
De par ses missions, l’IGEN est appelée à travailler, directement ou non, aussi bien avec les institutions du système éducatif qu’avec les partenaires de ce dernier ; ceci dans le cadre des plans d’activités qui sont mis en œuvre et des projets qui les accompagnent.
Au niveau du Ministère de l’Education Nationale, l’IGEN est censée collaborer avec :
L’IGEN doit également collaborer de façon étroiteavec les Commissariats en charge de l’Education dans les Îles Autonomes, notamment à travers (i) ses Coordinations dans les îles (en grande partie à partir des observations et recommandations des encadreurs pédagogiques), les études thématiques réalisées par l’institution, pour permettre une régulation permanente de l’organisation et du fonctionnement des établissements d’enseignement et de formation.
Dans le cadre des actions menées entre le système éducatif et ses partenaires techniques et financiers, l’IGEN est appelée à participer à la réalisation de certaines activités, voire à coordonner certains volets des projets d’éducation. C’est le cas pour ce qui concerne, entre autres :
Des relations de type opérationnel existent aussi entre l’IGEN et des institutions du système éducatif, ou des ONG partenaires, comme :