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Union des Comores

Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement et de la Recherche

Institutions de recherche

Le secteur de la recherche, malgré quelques initiatives louables, souffre toujours du manque d’une orientation politique, de l’insuffisance des ressources humaines, de logistiques adaptées et d’allocation budgétaire conséquente. Le CNDRS, investi de la mission de la recherche scientifique nationale, ne dispose pas de postes de chercheurs, et son cadre institutionnel est réduit à une direction générale avec 3 postes de professeurs certifiés de lycée, attribués depuis 1984, à 3 enseignants chercheurs.
L’INE, actuel IFERE,  rayonnait dans ses recherches pédagogiques, et dans l’élaboration des manuels didactiques, assurée dans le temps avec l’appui de  chercheurs expatriés. Aujourd’hui l’IFERE ne dispose que de quelques enseignants chercheurs dont les activités principales sont la formation des enseignants du primaire et du secondaire et celle des encadreurs pédagogiques du primaire et du secondaire
Actuellement, le système national de recherche repose principalement sur trois institutions :

  • l’Université des Comores (UDC), dont la recherche se résume en général à la préparation de mémoires de master et de thèses de doctorat :
  • le Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS) qui effectue des recherches sur la flore et la faune, l’océanographie et la volcanologie, en partenariat avec des laboratoires régionaux et internationaux ;
  • l’Institut National de Recherche en Agriculture Pêche et Environnement (INRAPE) qui relève du Ministère de la production, effectue des recherches appliquées notamment dans le domaine de l’agronomie, de la pêche, de la connaissance et de la maitrise du milieu naturel (biodiversité, Parc marin de Mohéli, aires protégées en construction…).

L’état des lieux et l’analyse des activités de recherche développées dans ces différentes institutions font apparaitre :

  • une insuffisance des ressources au niveau de la Direction de l’enseignement supérieur et de la recherche :
  • Une absence de textes spécifiques organisant la recherche universitaire ;
  • Une inexistence d’un organe d’accréditation et d’évaluation ;
  • Une absence d’une culture de l’évaluation et l‘inexistence de mécanismes d‘évaluation des chercheurs et des unités de recherche du pays ;
  • Une prise en compte insuffisante de la demande sociale et économique de recherche ;
  • L’étroitesse des moyens de publications.

Les activités de recherche souffrent ainsi de nombreux problèmes de fonctionnement et de financement. Les moyens actuels restent faibles et constituent un handicap sérieux pour le développement d’une recherche répondant aux besoins du pays. Les principales recherches conduites sont en grande partie sans articulation avec l’environnement socio-économique du pays. La dimension de la recherche comme outil indispensable à la prise de décision pour le développement socio-économique n’apparait pas d’une façon constante dans la politique de l’Etat.